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Mentalo, l’initiative pour améliorer le bien-être mental des jeunes

07 Jan 2025 Par
Mentalo, l’initiative pour améliorer le bien-être mental des jeunes

Lancée en 2024, une étude nationale dédiée à la santé mentale des jeunes vise à mieux cerner leurs besoins à l’aide d’une approche participative.

LA SANTÉ MENTALE, GRANDE CAUSE NATIONALE

En 2025, la santé mentale est érigée en grande cause nationale par le Gouvernement qui a fixé quatre objectifs prioritaires pour la promouvoir :

  1. « La déstigmatisation, afin de changer le regard des Français sur les troubles psychiques et les troubles mentaux ;
  2. Le développement de la prévention et du repérage précoce, par la sensibilisation et la formation dans toutes les sphères de la société,
  3. L’amélioration de l’accès aux soins partout sur le territoire français, par la gradation des parcours, le développement des nouveaux métiers de la santé mentale en veillant aux soins des personnes les plus fragiles et présentant les troubles les plus complexes. Michel Barnier a notamment annoncé vouloir doubler d’ici à trois ans le nombre de maisons des adolescents, qui sont actuellement 125 sur le territoire national,
  4. L’accompagnement des personnes concernées dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne, comme la formation, l’emploi, le logement, l’accès aux loisirs, etc. »

MENTALO, UNE ÉTUDE SUR LE « BIEN-ÊTRE MENTAL DES JEUNES ADOLESCENTS ET JEUNES ADULTES : RÉALITÉS ET ÉVOLUTIONS »

UNE DÉMARCHE PARTICIPATIVE POUR LES JEUNES DE 11 À 24 ANS

Cette étude nationale a pu être construite avec plus de 300 jeunes en France et portée chercheur·euse·s sous la direction de Karine Chevreul, médecin en santé publique et directrice du laboratoire ECEVE, l’unité Évaluation et recherche en services et politiques en santé pour les populations vulnérables de l’INSERM, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et de l’Université Paris Cité.

L’étude a été lancée en mai 2024 et prendra fin en 2026. Elle compte actuellement plus de 6000 participantes et participants.

L’approche participative de l’enquête de mieux identifier les problématiques rencontrées par les jeunes. Elle les questionne plusieurs fois dans l’année, afin de suivre l’évolution de leur bien-être et d’identifier les facteurs qui y sont associés.

« Pour eux, certains sujets rendent triste et d’autres mal ; une différence que nous ne faisions pas. Or, par exemple, les grands incendies qui tuent les animaux les rendent tristes, mais ne les préoccupent pas.

« Pour eux,
certains sujets rendent triste et d’autres mal ; une différence que nous
ne faisions pas. Or, par exemple, les grands incendies qui tuent les
animaux les rendent tristes, mais ne les préoccupent pas
, illustre Karine Chevreul. Ils
nous ont aussi amenés à distinguer les divers usages des écrans car,
comme ils l’expliquent, ce n’est pas pareil de regarder une série,
d’enchaîner les vidéos courtes de types “shorts” ou “reels”, de chercher
des informations, d’échanger avec ses amis, de jouer à plusieurs ou
seul… C’est aussi grâce à eux qu’il y a des questions sur le sommeil.
 »
Ils nous ont aussi amenés à distinguer les divers usages des écrans car, comme ils l’expliquent, ce n’est pas pareil de regarder une série, d’enchaîner les vidéos courtes de types “shorts” ou “reels”, de chercher des informations, d’échanger avec ses amis, de jouer à plusieurs ou seul… C’est aussi grâce à eux qu’il y a des questions sur le sommeil. »

Propos de Karine Chevreul, médecin et directrice du laboratoire ECEVE de l’INSERM

OBJECTIFS ET RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE

L’objectif premier de cette étude vise à « évaluer l’état du bien-être mental des jeunes âgés de 11 à 24 ans en France et de les suivre pendant un an pour étudier son évolution en mettant en place un suivi en ligne. L’étude explorera également les sources de préoccupation formulées par les jeunes eux-mêmes ainsi que les autres facteurs associés à l’état de bienêtre mental et ses fluctuations ».

La participation des jeunes se fait par internet et sur la base du volontariat. Ils répondent à un questionnaire qui permet de mesurer l’état de bien-être. L’anonymat est garanti et les données personnelles sont sécurisées.

Les résultats de l’étude permettront d’obtenir un « état des lieux de l’état du bien-être mental des adolescents et jeunes adultes, de ses fluctuations au cours du temps et des facteurs qui y sont associés ».

Un outil de e-santé gratuit et anonyme sera développé, en collaboration avec des jeunes volontaires, « afin de promouvoir le bien-être mental chez les jeunes. L’outil permettra aux jeunes de s’informer sur le bien-être mental, faire des tests pour savoir où ils en sont et prendre connaissance de solutions pour leur permettre d’aller bien ou d’aller mieux ».

PARTAGER ET COMMUNIQUER SUR MENTALO

Il est nécessaire de télécharger l’application MENTALO afin de participer à l’enquête.

L’initiative déploie des outils de communication à destination du grand public et des acteurs concernés :

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