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De nombreux diagnostics alarmants circulent concernant la relation des jeunes à la lecture, soulignant son importance dans des domaines tels que la construction de la citoyenneté, la méritocratie scolaire et la santé démocratique.
L’analyse présentée ici se base sur les résultats de l’enquête « Pratiques culturelles 2018 », réalisée auprès des jeunes de 15 à 24 ans en France métropolitaine.
Il convient de noter que cette édition a introduit des modifications dans le questionnaire, notamment en séparant les questions sur la lecture de livres (y compris BD, mangas, comics) de celles sur la lecture de presse, cette dernière étant abordée sous l’angle de l’information et non de l’activité en soi. Ainsi, les questions sur la lecture de livres sont particulièrement détaillées, contrairement à celles concernant la presse.
L’enquête « Pratiques culturelles 2018 » offre des données sur la manière dont les jeunes de 15 à 24 ans en France métropolitaine abordent la lecture, en croisant des aspects comme leur identité de lecteur, leurs pratiques en matière de livres, bandes dessinées, mangas ou presse, ainsi que l’utilisation de supports papier ou numériques, et les goûts qui en découlent. Ces éléments permettent de comparer les habitudes de lecture des jeunes à celles des générations précédentes.
L’enquête révèle six profils de lecteurs parmi les jeunes : le groupe le plus nombreux est constitué de ceux qui se considèrent comme de faibles lecteurs et qui ont une relation distante avec les livres et inexistante avec la presse (31 %). Viennent ensuite les jeunes qui se disent non-lecteurs et ne lisent ni presse ni livres (21 %), ceux qui se qualifient de lecteurs moyens et qui consomment aussi bien de la presse que des livres (16 %), puis ceux qui sont des lecteurs peu assidus, lisant de la presse mais peu de livres (14 %). Il y a aussi ceux qui ne lisent que de la presse (9 %) et enfin, ceux qui sont des lecteurs réguliers de livres et s’intéressent aussi à la presse (9 %).
La lecture occupe une place centrale dans les politiques culturelles et éducatives, en lien avec la citoyenneté. Cette question de la lecture est souvent imbriquée avec des préoccupations culturelles, morales et politiques. Dans cette construction symbolique, le livre, et surtout la littérature, est perçu comme un vecteur majeur de culture, de savoir et de transmission intergénérationnelle. Parallèlement, l’accès à la presse est associé au pluralisme, à l’équilibre des débats démocratiques et à la santé de la vie politique. La lecture, qu’elle soit de livres ou de presse, est vue comme essentielle à la formation du citoyen et à l’acquisition de connaissances et de compétences argumentatives.
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