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Ces associations, malgré un besoin croissant de financement, se voient confrontées à une diminution des ressources publiques et à la mise en place de mécanismes concurrentiels tels que les appels à projets. Une évaluation basée sur l’excellence artistique et des indicateurs quantitatifs renforce la pression sur ces structures.
L’étude explore comment ces associations réinventent leur modèle socio-économique en expérimentant de nouvelles formes de mobilisation de ressources. Le concept central est celui de l’hybridation des ressources, une articulation de ressources de natures diverses (publiques, privées, réciproques) pour assurer leur pérennité. Cette hybridation, bien que vue comme une solution face à la réduction des financements publics, comporte des risques pour les associations, notamment un éloignement possible de leur mission sociale.
L’étude s’inscrit dans un contexte où l’économie sociale et solidaire (ESS) joue un rôle central dans le secteur culturel, soutenue par les financements publics.
Les résultats de l’étude montrent que, malgré une diversification des ressources financières (notamment publiques et privées), les associations restent attachées à leur mission d’intérêt général, en particulier la démocratisation culturelle. La réciprocité, souvent reléguée au second plan, émerge comme un principe central dans la gestion de ces ressources. Elle soutient la gouvernance associative, le renforcement des liens sociaux et l’accès à des ressources immatérielles et humaines.
L’étude conclut que les stratégies d’hybridation sont multiples et permettent aux associations de rester fidèles à leur mission tout en répondant aux nouvelles contraintes économiques. La réciprocité, en tant que logique non marchande et non visible, joue un rôle essentiel pour la survie et la pérennité des projets associatifs.
La question centrale de notre recherche est la suivante : comment les modalités d’hybridation des ressources se construisent-elles et se transforment-elles au sein des associations artistiques et culturelles ? Pour y répondre, l’Injep a mené des études de cas approfondies auprès de quatre associations artistiques et culturelles, en adoptant une méthodologie qualitative et participative. Cette étude met en lumière la diversité des stratégies d’hybridation observées et souligne le rôle essentiel des relations de réciprocité dans la préservation du projet collectif ainsi que dans la mobilisation et la diversification des ressources au sein des associations.
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