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« 115 ans qu’elle tient, aucune raison d’y toucher Dès 1789, l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen garantit à chacun et chacune l’exercice de l’opinion même religieuse.
C’est dire que d’entrée de jeu, la liberté de croire ou de ne pas croire, ou d’être agnostique ou athée est posée ! Ce n’est pas tout, la laïcité, ainsi posée, garantit une égalité de droit pour tous les citoyens, quelles que soient ses considérations religieuses ou pas. Aucune distinction de race, d’origine, de pratique religieuse ne devrait conduire à des discriminations. C’est la raison pour laquelle les révolutionnaires de 1789, avaient ouvert les frontières à tous ceux qui adhéraient à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Elle était posée comme universelle. Elle implique le libre examen, la discussion, le dialogue, l’émancipation à l’égard de tous les dogmes. La laïcité vise à donner les moyens à chaque homme, chaque femme, une totale lucidité à l’égard de tous les pouvoirs, à accorder les moyens (dont l’école républicaine et laïque), de comprendre et d’agir en toute connaissance de cause, dans le monde où il vit. Les clergés, quels qu’ils soient, ne peuvent revendiquer aucun avantage, aucun privilège, aucun traitement particulier. Pour les révolutionnaires de 1789, c’est le lien politique de citoyenneté et entre citoyens, qui prime et non le lien à une appartenance religieuse ou ethnique !
Pour faire référence à un débat récent, il n’y a pas que l’Islam politique et quand l’Islam est politique, il le fait comme toutes les théocraties. Que fait-on alors de la pratique des évangélistes en France, qui est tout autant, sinon plus séparatiste que certains islamistes ? Dans certaines régions de France, les évangélistes construisent leurs propres écoles, leurs propres temples, se regroupant par quartiers, mutualisent leur entraide sociale, tout comme certains islamistes ! Au passage, notons qu’il est toujours dangereux d’abandonner les services publics que la République doit à ses citoyens, à des organismes caritatifs, fussent-ils, pour certains, bien intentionnés !
La conception laïque et républicaine du citoyen, c’est la capacité et la liberté d’organiser sa vie, sans être soumis à la loi de Dieu !
Le rêve clérical d’une relativisation de la loi de 1905, conduit à instrumentaliser la référence de l’Islam, pour demander une révision de la loi de 1905, voire négocier un espèce de concordat. Le CNAFAL s’oppose à toutes ces manœuvres.
Dans une société de plus en plus multiculturelle, du fait du brassage des populations, la laïcité est indispensable, pour apprendre à tous et à toutes à coopérer, à trouver un socle commun de coexistence. Encore faut-il enseigner la laïcité, et ce, dès l’école primaire. Encore, faut-il avoir des professeurs formés à cela. Encore faut-il ne pas accepter la construction de ghettos, en maîtrisant les politiques de peuplement et d’attribution, dans les organismes HLM !
La laïcité se refuse à l’enfermement des individus ! La République ne peut être la juxtaposition de communautarismes érigés en clientèle électorale.
Le modèle « américain ou anglo-saxon », est étranger à la France, n’en déplaise à certains adeptes !
La laïcité est le plus sûr garant de la paix civile, de l’égalité, de la fraternité, de la liberté de conscience, d’opinion. La laïcité est le plus sûr antidote à la pensée unique.
Défendons la laïcité « becs et ongles » sortis ! »
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