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COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 03/02/2025
« L’annonce de la suspension de toute nouvelle mission de Service Civique à compter du 1er février 2025 est un coup de massue pour l’ensemble du tissu associatif et de l’éducation populaire. Cette décision brutale met en péril des milliers
de structures qui comptent sur ces volontaires pour mener à bien des milliers de missions réalisées par les volontaires pour l’intérêt général.
L’éducation populaire, qui joue un rôle majeur dans l’émancipation et l’autonomisation des jeunes, est une fois de plus mise en difficulté. Qui paiera le prix de cette décision ? Les jeunes en premier lieu, qui voient leur projet s’effondrer, alors que pour nombre d’entre eux, cette parenthèse de volontariat représente un premier pas indispensable dans le monde du travail, l’organisation collective, l’acquisition de nouvelles compétences et aspirations, mais permet également de développer la confiance en soi, l’ouverture sur les autres et le monde, clés de la construction individuelle et professionnelle.
Le Service Civique, présenté comme un tremplin vers l’engagement et l’insertion pour des dizaines de milliers de jeunes, se trouve aujourd’hui fragilisé par des arbitrages budgétaires qui considèrent les jeunes et la citoyenneté comme des variables d’ajustement. Comment justifier qu’une loi de finances spéciale, votée en décembre par l’Assemblée nationale, ne permette pas d’assurer la continuité des engagements pris, au moins sur la base du budget 2024 ? Cette incohérence laisse planer une incertitude inacceptable sur des milliers de jeunes et les structures qui les accueillent. Le message envoyé aux jeunes, à leurs familles et aux associations est d’une rare violence, il est la négation même de la confiance qui construit le contrat social pour
l’avenir.
Mais cette suspension ne vient pas seule. Elle s’inscrit dans un contexte plus large de fragilisation du monde associatif, déjà durement touché par la baisse des financements publics. Depuis plusieurs années, les associations, et en particulier celles de l’éducation populaire, subissent une diminution constante des subventions de l’État et des collectivités locales, les poussant à réduire leurs actions, voire à fermer leurs portes. La suppression, même temporaire, des missions de Service Civique ne fait qu’aggraver une situation déjà critique.
C’est pour cela que nous demandons au gouvernement de revenir sur cette décision inique et d’assurer sans délai la continuité des missions de Service Civique. Il est essentiel que l’engagement des jeunesses reste une priorité et ne soit pas impacté par des arbitrages budgétaires conjoncturels. »
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