L’avis « Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle », adopté par le Conseil économique, social et environnemental

Le Conseil économique, social et environnemental a adopté mardi 10 septembre 2024 son rapport et son avis « Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle » présentés par Cécile Gondard-Lalann et par Evanne Jeanne-Rose (représentant du Cnajep au CESE).

L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) vise à générer des rapports humains de qualité, des relations égalitaires dénuées de sexisme et de préjugés, pour construire une société plus inclusive.

En France, l’éducation à la sexualité a été rendue obligatoire à l’école en 2001, à raison de trois séances annuelles pendant toute la scolarité de l’élève. Mais toutes les enquêtes montrent que cette obligation n’est pas respectée.

15% des élèves bénéficient d’éducation à la sexualité malgré l’obligation légale (loi de 2001)

Cet avis s’articule autour de trois axes :

1. L’EVARS comme un droit pour l’émancipation des enfants et un devoir pour une société égalitaire
2. Les familles actrices de l’EVARS
3. L’EVARS reconnue et consacrée dans tous les lieux accueillant des jeunes

25 préconisations sont portées dans cet avis à destination des instances publiques en charge de ces questions pour adopter des politiques publiques en adéquation avec les enjeux et aux acteurs de terrain pour se saisir ensemble de ces problématiques.

Ce rapport apporte « une vision novatrice de l’éducation dans son ensemble que porte cet avis, dans toutes les sphères fréquentées par les jeunes. Combattre l’infantisme, à savoir un ensemble de préjugés dirigés contre les enfants et adolescentes et adolescents uniquement en raison de leur statut d’ « enfant », insuffler des rapports plus égalitaires entre adultes et enfants, entre filles et garçons, aider les familles à construire une parentalité bienveillante. »

L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle expliquée en 2 minutes

Renforcer les politiques publiques en faveur de l’EVARS

L’avis EVARS articule ces propositions autour de trois espaces où se réalise l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Retrouvez ci-dessous quelques préconisations :

1. À l’école : intégrer 30 heures à l’année scolaire pour traiter de l’EVARS avec les élèves
2. Les familles : permettre aux parents de disposer de 3 rendez-vous pour accompagner leurs enfants dans l’EVARS
3. Les lieux tiers éducatifs : l’importance d’intégrer l’EVARS dans ces lieux en accompagnant les professionnel·le·s

« Le CESE souhaite que la société se mobilise pour éradiquer les violences envers les enfants, les violences sexuelles et éducatives ordinaires. »

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