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13 septembre 2019
« Jeudi 12 septembre était le dernier jour pour un candidat inscrit sur la plateforme Parcoursup de formuler ses voeux lors de la phase complémentaire. L’heure est aujourd’hui au bilan et pourtant le manque d’information sur la procédure d’affectation dans l’enseignement supérieur est inquiétant.
En effet si depuis le début de la procédure un rapport journalier sur les avancées de la plateforme était publié, depuis le 19 juillet aucune information n’a été communiqué. Si un calendrier avancé a permis d’obtenir des réponses plus en amont pour de nombreux lycéens, le cas de celles et ceux n’ayant pas eu d’affectation en juillet est préoccupant. La FAGE demande une visibilité concrète sur le fonctionnement de la phase complémentaire et des listes d’attente.
En début de semaine, les ministres de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur annonçaient que 2 600 candidats étaient encore en attente de proposition pour la rentrée 2019. Alors que le début des formations a déjà commencé pour bon nombre de parcours, les réponses tardives arrivant après le mois d’août ou pire encore, l’absence de réponse est aujourd’hui un fléau que ParcourSup n’a toujours pas réussi à endiguer.
Il sera également nécessaire d’obtenir un bilan qualitatif du fonctionnement des Commissions d’Accès à l’Enseignement Supérieur ainsi que de l’accompagnement des services du ministère. Est-ce que les formations proposées aux jeunes correspondent à leur choix et leur volonté ? Car si nous avons soutenu une philosophie lors du Plan Etudiant, c’était la suivante : chaque jeune doit accéder à la formation de son choix.
S’ajoute à ces constats un nombre toujours croissant de candidats quittant la plateforme avant d’avoir reçu une proposition d’affectation. En effet, ils étaient déjà plus de 50 000 au 19 juillet dernier soit 30 000 de plus que l’année précédente à la même période.
Outre les candidats en reprise d’études, une des explications est la suivante : de plus en plus de jeunes se tournent vers une formation du privé. Les chiffres parlent d’eux même. A la rentrée 2018 on décomptait une augmentation des inscriptions dans les formations privées (3,9%) deux fois supérieure à celle enregistrée dans l’enseignement public (1,7%).
Ces chiffres s’expliquent d’une part à cause des difficultés rencontrée au travers de la procédure d’affectation Parcoursup mais plus généralement par un manque de places, clairement identifié dans les formations publiques amenant certaines formations de licence à opérer une sélection à leur entrée. Mais au-delà de ces constats, c’est également le sous-financement réccurent de l’enseignement supérieur public, diminuant considérablement le taux d’encadrement à l’université, qui peut expliquer ces chiffres.
Il est plus qu’urgent de revoir la manière dont sont financées nos universités afin de mettre définitivement fin à cette sélection par manque de places ainsi qu’au délitement du fonctionnement et de la qualité de nos formations au sein des établissements public.
A l’aube de l’ouverture du débat parlementaire sur la loi de finance 2020, la FAGE demande un investissement juste et à la hauteur d’un service public de qualité. »
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